L’appli mobile pour devenir philosophe sans avoir jamais osé le demander

Conçue par le philosophe Vincent Cespedes, Philohack est la première appli mobile philosophante. Le but de cette “technologie socratique” n’est pas de vulgariser la philo, mais de donner le goût de philosopher, d’expérimenter des idées, de découvrir des auteurs et des théories passionnantes et, bien sûr, de développer l’esprit critique.

Puisant son matériau dans plus de deux mille ans de philosophie – de l’Antiquité à nos jours –, Philohack  apprend continuellement grâce aux réactions et aux contributions des utilisateurs, les “Philohackeurs”, et de l’équipe de Matkaline.

• Besoin de citations inspirantes ? Des centaines de milliers sont à votre disposition !
• Besoin d’en savoir plus sur un philosophe ? Il suffit de le demander, et l’exposé de sa pensée sera toujours différente !
• Besoin d’une leçon de philo personnalisée sur n’importe quel thème ? Pas de souci, Philohack vous la concocte sur-mesure !
• Besoin d’idées pour une dissertation? Tapez votre sujet, et Philohack vous proposera des pistes intelligentes. Il a aussi des milliers de sujets en stock!

Comment ça marche ?

Des “bribes” de texte s’articulent les unes aux autres selon une Intelligence artificielle (IA) en progrès constant ; le savoir se combine ainsi et offre des émerveillements quasi-illimités !

Un système de Dan indique la progression de l’utilisateur.

Philohack et l’IA 

De nombreux philosophes ont envisagé positivement la rencontre de la philosophie avec la rigueur du calcul et de l’ordinateur. Spinoza appréhendait son œuvre maîtresse en « codeur » avant l’heure ; Leibniz rêvait d’algorithmes philosophants ; André Robinet voyait dans la cybernétique et l’Intelligence artificielle (IA) le moyen le plus prometteur pour régénérer la philosophie. L’élaboration de Philohack s’inscrit dans cette lignée : une « technologie socratique » capable de composer des leçons de philosophie sur commande. 

Nous avons dû revisiter bon nombre d’idées reçues sur l’Intelligence artificielle, notamment en concevant un apprentissage « rhapsodique » fondé sur des « bribes » de connaissances (300 signes maximum), et un « moteur stochastique » capable de faire des « pas de côté » par rapport à un moteur de recherche classique – pas de côté, changement d’angles de vue, qui font le sel de l’étonnement philosophique. 

Comment modéliser les vastes connaissances dont Philohack devait se doter, à savoir rien de moins que l’histoire de la philosophie occidentale ? Après mûre réflexion – et de coûteuses tentatives ! –, la solution optimale vit le jour ; il lui ai donné le doux nom d’« apprentissage rhapsodique » (rhapsodic learning). Une fragmentation des doctrines, des faits biographiques, des arguments et des concepts sous la forme de dizaines de milliers de « bribes », – entités de savoir de 300 signes maximum, soumises aux jugements des utilisateurs. Chaque bribe étant liée à la question ou au thème qui la soutient, toute interaction avec l’utilisateur fait évoluer son « codage » interne, autrement dit la « compréhension » que Philohack en a à un instant t. Plus les utilisateurs jugent les bribes, plus ils « fécondent » ainsi de leur intelligence humaine l’intelligence artificielle de notre Socrate virtuel ! Une rhapsodie désigne, en musique, un morceau à la structure flottante, formé de nombreux éléments rassemblés, et notamment inspiré par la tradition. L’apprentissage rhapsodique, c’est justement cela : la libre mise en relation de bribes issues d’un passé toujours vivace. La passion de Vincent pour la composition musicale aura donc servi à la réalisation de ce fabuleux projet ! 

Il fallait aussi permettre la création d’un fil de pensées à la fois cohérent et cependant suffisamment étonnant, décalé, pour qu’il puisse nous surprendre et nous inspirer. Car rien de moins philosophiques que ces leçons toutes faites qui collent platement au sujet et rabattent les esprits avides de découverte et d’émerveillements dans le « philosophiquement correct », ce prêt-à-philosopher insipide, cette dévitalisation de l’acte de philosopher – hélas ! de plus en plus en vogue, comme le déplore Vincent Cespedes dans cette tribune du Huffington Post. Pour favoriser cette exigence de pertinence et de nouveauté, nous avons conçu le premier « moteur stochastique » (stochastic engine) de l’histoire de l’IA : un algorithme auto-évolutif laissant la place à l’approximation et s’adaptant à la fantaisie de l’utilisateur. Plutôt que de l’enfermer dans une « bulle » redondante, lui ouvrir des pistes, lui suggérer des « détours » allant dans le sens de ce qu’il recherche sans l’avoir encore explicitement formulé !

Que cette première rencontre de l’IA et de la philosophie contienne aussi la « Méthode voyoute », comme un bonus, ne doit pas surprendre : c’est en réglant son compte au Bac de philo qu’un jeune peut se libérer du philosophiquement correct et, par gourmandise et par goût de l’exploration, se mettre alors vraiment à philosopher. 

Dernier détail, qui a son importance : nous ne vendons aucune donnée.